
L'art a toujours été pour moi un moyen d'exprimer ce que les mots ne peuvent pas toujours traduire. Mon dernier dessin à l'encre de Chine explore cette dualité que beaucoup ressentent : l'opposition entre ce que nous montrons au monde et ce que nous vivons en silence, enfoui au plus profond de nous.
Ce dessin représente une seule femme… et pourtant, elles sont deux.
À l'extérieur, un visage paisible, presque impassible, qui donne l'illusion de la sérénité et du contrôle. Mais à l'intérieur, une autre femme hurle. Son cri est un mélange de rage, de désespoir, de douleur contenue. Elle est à bout de souffle, comme si tout ce qu'elle avait retenu trop longtemps menaçait d'exploser.
Ce contraste entre le silence et le cri est une métaphore puissante de ce que beaucoup d'entre nous vivent : cette lutte intérieure entre ce que l'on ressent et ce que l'on ose montrer.
Porter un masque, afficher un calme apparent alors qu'au fond, tout brûle, tout s'effondre dans un tumulte invisible.
L'encre de Chine, par ses contrastes intenses entre le noir et ses couleurs profondes et le blanc du papier, m'a offert le médium idéal pour traduire cette tension. L'ombre et la lumière se côtoient, comme ces deux facettes de la même femme.
L'une masque l'autre, mais l'autre finit toujours par se frayer un chemin vers la surface.
Ce dessin est le reflet de cette dualité intérieure, de ce combat silencieux entre ce que l'on montre au monde et ce que l'on endure en secret.
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Commentaires
Un dessin si représentatif de notre vie actuelle dans un monde loin d'être paisible. Lorsque que l'on souffre aussi de maladie c'est encore pire et je suis bien placée pour le savoir...marre de ce masque !